LE MOT DU SECRETAIRE DE L’UD

, par Udfo33

Les étrennes du gouvernement pour les salariés se confirment, ce sont les coups qui pleuvent :

 Augmentation de la CSG de 7,5 % à 9,2 % pour les actifs, de 6,6 % à 8,3 % pour les retraités et les invalides. Soit une augmentation de plus de 20 %.
 Des retraites complémentaires déjà impactées dès janvier 2018.
 Des salaires de fonctionnaires qui baissent en net pour la huitième année consécutive. Après l’austérité de droite et l’austérité de gauche, c’est maintenant l’austérité en marche.
 Le jour de carence rétabli pour les fonctionnaires.
 Des salariés du privé qui ne verront que quelques lentilles d’euros de plus sur leur fiche de paie. Les CDI remis en cause.

Mais au-delà des chiffres, c’est notre salaire différé qui est impacté, qui est remis en cause. C’est notre protection sociale collective qui est attaquée. C’est de l’impôt à la place de la cotisation.

 C’est aussi le gaz qui augmente de 6,9 %.
 Ce sont les hausses diverses et variées sur les carburants.
 Ce sont les amendes de stationnement qui passent de 17 à 60 euros (35 euros sur Bordeaux). C’est une fois de plus l’inégalité de traitement érigé en modèle. C’est l’équité à la place de l’égalité.
 Ce sont les timbres postaux qui augmentent de 5 %.
 C’est le forfait hospitalier qui passe de 18 à 20 euros. Soit une hausse de 10 %. Le Ministère déclarant que c’est pour rattraper l’inflation depuis 2010. Mais pour les gouvernements, il n’y a pas d’inflation quand il s’agit d’augmenter les salaires, les pensions et retraites, de donner un coup de pouce au SMIC.
 Ce sont les prix des mutuelles qui augmentent de 3 à 5 %.
 Ce sont les négociations Assurance Chômage. Comme le déclare Pascal PAVAGEAU : « que l’on s’attaque plutôt au chômage qu’aux chômeurs. »
 Ce sont les négociations sur la formation professionnelle avec le Congé Individuel de Formation qui est en danger au profit du Compte Personnel de Formation.
 Ce sont les lycées professionnels qui sont dans le collimateur, c’est le projet de l’apprentissage à partir de 14 ans.
 C’est l’AFPA attaquée avec 375 suppressions de postes.
 C’est l’application des ordonnances Macron néfastes pour les salariés et les organisations syndicales qui se mettent en place.

Il n’y a qu’à voir les ruptures conventionnelles collectives que proposent les directions de Pimkie et PSA. Cela confirme bien que nous avions raison de manifester en novembre avant la ratification des ordonnances.

Il serait facile de continuer la liste des coups portés. Pour preuve, le Président Macron annonce d’ores et déjà de nouvelles étrennes pour 2019 avec la finalisation des textes sur la « réforme » des retraites.

Alors dans cette situation, les « experts » et les « sachants » dissertent, commentent, pour eux les salariés seraient abattus, les syndicats seraient défaits.

Eh bien mes camarades, les actions menées par les salariés et FO démontrent le contraire :
 Agents techniques des lycées qui dépendent du conseil régional en grève le 18 décembre 2017.
 Policiers mobilisés le 9 janvier à l’appel de FO contre les attaques qu’ils subissent, contre la dégradation de leurs conditions de travail.
 Surveillants de la pénitentiaire en action depuis plus d’une semaine à l’appel de FO, CGT et UFAP, conflit qui se durcit, tout particulièrement à l’initiative de FO, comme par exemple à la maison d’arrêt de Gradignan.
 Personnels des EHPAD publics et privés en grève le 30 janvier à l’appel de FO, de la CGT, etc... Secteur de la santé mis à mal par la poursuite de la mise en place des GHT (Groupement Hospitalier de Territoires). La ministre BUZYN confirmant l’objectif de passer de 1 000 hôpitaux à 130 GHT avec la multiplication des fermetures de lits et de postes.
 Ce sont les personnels de l’Education Nationale mobilisés le 1er février contre la « réforme » du bac (dit « plan étudiant ») à l’appel de FO, CGT, FSU, UNEF, UNL... Pour le gouvernement, il s’agit d’en finir avec le bac, premier grade universitaire. Un diplôme où tous les candidats passent leur examen de manière anonyme et égale. Une réforme qui remet en cause le libre accès aux études supérieures. Tirage au sort, tri sélectif ? L’appel intersyndical demandant le retrait de ce projet gouvernemental. Le Ministère déclarant : « il faut alléger la facture [...] on entre dans un mécanisme de réduction [...]de pistes d’économies. »
 C’est la grève des salariés chez Carrefour à l’appel de FO le 8 février.
 Nos camarades cheminots seront aussi en mouvement le 8 février contre le démantèlement de la SNCF et pour la défense de leurs revendications.

Tous ces éléments montrent bien que les salariés n’acceptent pas, que FO est à l’initiative des mobilisations.

Pendant ce temps-là, le président de la République, devant un parterre de plus de 140 patrons européens à Versailles, déclare : « Choose France is back »… C’est à tous les niveaux que la vision libérale et anglo-saxonne de déréglementation sociale et du travail s’impose. Suite aux déclarations du Haut-Commissaire à l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) annonçant la mise en œuvre de « French impact », un soi-disant « accélérateur de l’innovation sociale », Jean-Claude MAILLY a raison quand il y oppose la République.

Pour Force Ouvrière, la République, c’est bien la défense du cadre national des diplômes, des statuts, des conventions collectives et du Code du travail.

De manière générale, nul doute que sur l’ensemble des revendications de la classe ouvrière, il faudra aller au combat, un peu plus tôt un peu plus tard. Comme le déclarait Marc BLONDEL : « la revendication est le moteur de l’histoire ».

Bon courage à toutes et à tous.

Bonne année revendicative !